Une biographie doublement intéressante à lire.
Premièrement parce que comme toute bonne biographie elle nous apprend à connaître un personnage fort, fait de douleurs et de joies, et traversant une époque, pour le moins, chargée.
Deuxièmement, parce que le dit personnage se trouve être la grand-mère maternelle de l’auteur.
Ce second point donne une profondeur au roman que l’on obtient rarement dans ce genre d’ouvrages.
Maggie n’est donc pas « seulement » une héroïne, elle est aussi le visage du passé de la famille de Patrick Weber et la personne qui, par son absence et son incroyable vécu a donné à l’auteur l’envie de nous raconter son histoire.
Pour ce qui est du style employé, j’ai tout simplement adoré celui que ce prolifique écrivain a choisi d’adopter pour cette biographie ! Rien n’est figé, les phrases s’écoulent le plus naturellement du monde rendant la lecture très immersive. Le ton des protagonistes est d’un tel naturel qu’il nous permet souvent des sourires, ce qui, avouons-le, n’est pas courant dans ce genre de littérature.
La grande et la petite Histoire s’entremêlent, de façon très poétique mais aussi très naturelle.
Maggie, comme des millions d’autres femmes, a traversé une époque qui, en plus d’être celle du symbole de la violence des hommes entre eux, était aussi celle où être une femme forte était synonyme de combat quotidien.
C’est donc avec un réel plaisir que nous suivons sa vie, souvent douloureuse, mais toujours infiniment riche d’expériences.
Parce que c’est l’histoire d’une vie, marquées par de trop nombreux deuils insurmontables.
Parce que c’est une véritable tranche de l’Histoire que nous vivons avec elle, de son enfance à sa vie durant deux guerres mondiales, et de celles-ci au milieu des années 60.
Parce que c’est l’histoire d’une femme, incroyablement forte, dont nous apprenons à connaître les faiblesses.
C’est l’histoire d’une famille qui, à force de chagrins et de secrets, s’est dispersée aux quatre vents.
C’est l’histoire que l’on conta à un jeune enfant à de nombreuses reprises, et qui une fois devenu auteur décida de combler les blancs et de nous la conter à son tour.
Une histoire tragiquement belle.
Une histoire à lire.
Je remercie les Éditions Plon pour l’envoi de cette magnifique lecture.
4ème de Couv :
Maggie a dix-huit ans quand éclate la Première Guerre mondiale. Issue des faubourgs de Manchester, elle s’engage comme infirmière, tombe follement amoureuse de Joseph, un soldat belge et découvre un monde qu’elle ignore totalement. Dès lors, le destin de la jeune Anglaise épousera celui d’une Europe blessée par le conflit le plus meurtrier de tous les temps. Avec courage et détermination, guidée par l’amour et souvent opposée à sa famille, Maggie connaîtra les affres de la Seconde Guerre mondiale, l’ombre de la Guerre froide et l’appétit de vivre qui caractérise les lendemains de conflit.
De 1914 aux années 60, entre passion, engagement, guerres et deuils, c’est l’histoire d’innombrables femmes du XXe siècle qui s’incarne à travers Maggie. Parti sur les traces de sa grand-mère et de ses origines familiales, Patrick Weber nous conduit d’Altrincham à Manchester, de Londres à Bruxelles, d’Anvers au camp de concentration allemand d’Esterwegen, jusqu’à nous révéler un lourd secret de famille qui le hante aujourd’hui encore.
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