Un roman sur l’amitié. Sur la toxicité de certaines. Sur la dépendance psychologique qu’elles peuvent engendrer. Sur les séquelles qu’elles peuvent laisser.
Mais aussi un roman sur cette période, si délicate, qu’est l’adolescence. Sur ce moment de notre vie, cette parenthèse hallucinée et électrisante, éphémère mais déjà porteuse du « moi » en devenir.
«Être si jeune, c’est presque du suicide».
Cette phrase de Cat résume parfaitement le message de ce roman. L’adolescence, universelle. Celle que l’on a tous vécue. Et surtout celle à laquelle on pensait ne pas survivre, tout en se sentant invincible.
On se rappelle tous de cette époque de notre vie où tout était «trop».
Trop beau, trop compliqué, trop méchant, trop triste, trop moche, trop difficile…
Où l’on passait de la joie paroxysmique au chagrin abyssal.
Pensant, le plus sincèrement du monde, que nul ne pouvait comprendre, qu’aucun être humain n’avait jamais autant aimé/détesté/souffert que notre petite personne.
Ces quelques années durant lesquelles seuls les sentiments comptaient.
De préférence les nôtres, le plus souvent.
Où le recul, la réflexion, les conséquences, étaient des notions abstraites. Probablement créées par les adultes pour nous empêcher d’être heureux.
Y a-t-il période plus difficile et plus inconséquente que l’adolescence ?
Autant de choses dont se souvient Cat, devenue adulte.
Son amitié avec Marlena.
Son besoin vital d’être aimée d’elle.
Cette volonté de la protéger de ses propres démons.
Cet acharnement à la sauver.
Cette conviction viscérale qu’elle seule peut y parvenir.
Avec un regard sans concessions envers elle-même, elle nous raconte ces instants partagés, ses efforts inutiles, ses pardons trop nombreux, les non-dits trop bruyants, les mensonges découverts et ceux qu’elle a sciemment préféré ne pas relever.
C’est aussi sans apitoiement qu’elle montre les cicatrices laissées par les blessures de cette relation. Ses choix de l’époque, qui se paient tardivement. Ses regrets et ses remords.
Les mêmes que les nôtres. Les mêmes que tout le monde.
Même si, pendant un temps, le monde s’est résumé à nous.
Un très bon roman, vraiment. Une histoire dans laquelle chacun se retrouvera.
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Je remercie les Éditions La Belle Colère pour leur confiance et pour l’envoi de ce roman.
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4ème de Couv :
À trente-cinq ans, la vie de Cat est au point mort. Employée, en couple et sans enfant, elle lutte chaque jour pour ne pas sombrer dans l’alcool, tant son esprit est hanté par les fantômes du passé. Vingt ans plus tôt, Marlena est morte. Marlena, sa meilleure amie, son seul repère dans une existence fracassée par les trahisons : un déménagement, le divorce de ses parents, l’abandon du père, la résignation de la mère, les adieux à un brillant avenir.
Quand Sal, le petit frère maintenant adulte de Marlena, la contacte pour en apprendre plus sur sa soeur, Cat se force à revivre cette époque trouble, la litanie de ses premières fois première bière, première cigarette, premier baiser, première pilule et cette amitié aussi passionnelle que toxique. Pour quelle raison exactement ? Savoir qui était vraiment Marlena? Comprendre pourquoi est-elle morte ? Chercher des réponses qui n’existent pas ?
Par un fascinant jeu d’échos entre présent et passé, Julie Buntin, dans la lignée d’Emma Cline ou Celeste Ng, nous offre une profonde réflexion sur ce qui nous façonne et nous détruit à cet âge où l’insouciance est à la fois notre meilleur et notre pire ennemi, et où même au bord de l’abîme tout semble encore possible. Acclamé aux États-Unis, Marlena est le premier roman de Julie Buntin.
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Je ne connais pas merci
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Je suis rarement déçue par cet éditeur et ce roman semble vraiment bien. Merci pour la suggestion.
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Oui c’est vraiment une bonne lecture. Pour ma part, c’était mon premier roman de cette Maison d’éditions, mais ce ne sera pas le dernier, c’est certain !
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